Baume de Dardenne
Samedi 15 mars
C’est à 5 que nous nous retrouvons sur le parking des Témoins de Jéova, la famille Hervé et Laure, la queue de
cheval de Jean Louis Deplay et le grand technicien de la caméra caché Honoré le-louche, pour les intimes .Le grand absent du jour Rocky comme d’hab. ! La raison invoqué
(l’exploration va être trop longue, il y en a au moins pour 5h d’explo !) en fait il doit dormir ce fainéant .A l’unanimité nous pensons boucler l’explo en 2h.
Nous pénétrons (jolie programme) le porche de la grotte vers 10h et longeons un canal sur 150m puis s’en
suit un lac de 200m barré par une salle éboulé. Derrière, après 50m de galerie aquatique se trouve le s1 (plongée par M Letrone le 11/07/54 qui peut se shunter par un passage supérieur de
90m et rejoint le niveau de base de la rivière ou se trouve le s2 plongée par le GEPS en 1968
35m -10 arrêt sur laminoir).
Nous gardons cette objectif prochain, et poursuivons en partie supérieure sur 250 m retour vers ce qui semble être
le niveau de base, en empruntant des boyaux très inclinés et boueux (présence de courant d’air) .Nous débouchons dans une galerie de bonne dimension à droite, vers l’amont, et après 2 voûtes
mouillantes boueuses la voute se relève et donne accès au siphon 5m sur 3m de large sur sa gauche une dune de boue s’effondre dans la vasque
Je m’équipe avec quelques difficultés dans cloaque de boue .je me jette à l’eau en laissant sur la droite deux
trous noir peu
engageant je me faufile dans le troisième orifice dans l’axe de la galerie 0.80x0.60 sur deux mètres il y a
un élargissement 1 x1.5 et j’ai juste le temps d’ apercevoir la suite, peu engageante, avant de recevoir une vague de boue me plongeant dans le noir complet j’inverse le sans de progression et
continue les pieds en avant .c’est de plus en plus étroits je décide de m’échapper de ce bourbier en donnant toute ma confiance à Ariane (le fils).je sonde un autre trou dans la
vasque sans succès. Le lac étant bien sale désormais, Hervé et Laure se jettent à l’eau pour observer un boyau en bout de vasque avec un léger courant d’air. C’est un travail peu engageant et
nous le réservons pour les générations futures.
Il ne nous reste plus que l’aval, nous repassons les deux voûtes mouillantes et je garde le détendeur en bouche
pour le préserver.
L’accès au siphon est très étroit, Loulou casse un béquet pour me faufiler dans le passage avec ma néoprène.
Complètement englué, je force l’étroiture et tombe dans la vasque en contre bas de un mètre (un peu comme l’estron qui chute dans le chiote, mais sans envoyer la chasse d’eau). Tout excité,
l’endroit est prometteur, je presse mes compagnons pour m’envoyer le matériel avant de trop salir le secteur. En fait je suis dans une énorme cuve de 6m de long par 2m de profondeur et 3m de
large, les parois sont propres et claires. J’avance en surface sur 4m puis la voûte s’abaisse. Je progresse sous l’eau de quelques mètres, la voûte remonte légèrement, mais une dune remontante
de sable et de boue bloque le passage, 0.10m x 1m à ras de la surface. Après de fortes crues le passage devrait être possible si la dune reste bien remontée,
dommage !!
Nous retrouvons la surface 5 heures après, il avait bien raison le petit Rocky…… Mais il n’est toujours pas
là.