Participants : Yann, Jerry, Patrik, Josiane pour le GSV, Laure et Michel pour les Aragnous
Nous revoilà dans le Vercors, mais cette fois-ci à Corrençon. Josiane nous a trouvé (non sans mal !) un superbe gite à 5 minutes du départ de la cavité.
Nous préparons ensemble les kits. Il y en aura 7 pour 5 spéléos (malgrès les cordes de 8mm, les amarrages light, et les plaquettes sans mousquetons) cela aurait du nous inquiéter un peu, mais non, pour l'instant nous sommes insouciants ... Patrik a eu la bonne idée de venir plus tôt dans l'après midi et de monter la corde de 60m en VTT à l'entrée du trou. Ça fera ça de moins à trimbaler le lendemain (quelle bonne idée !)
Me doutant quand même un peu de ce qui nous attend le lendemain (nous ne sommes pas complètement inconscients), je propose de déroger au traditionnel resto du vendredi soir et de manger au gite pour se coucher plus tôt (en reportant bien sur le resto au dimanche midi !)
Donc soirée tranquille et sympa au gite, puis dodo
Le matin départ vers 8h et début de la marche d'approche, chargés comme des mulets, sauf Patrik bien sur, qui a déjà porté la corde et une partie de son matos. Malin l'ancien !!!
Le chemin est d'abord facile, puis ça monte de plus en plus...
La cavité est froide (environ 5 degrés, nous sommes à 1600m d'altitude environ). Il ne faut pas traîner à l'équipement. A tour de rôle nous équipons, les puits sont vastes, beaux, assez fractionnés, sauf une longueur de 40m.
Puis arrivent les premiers désagréments : Le méandre de 70m est franchement étroit, pas pratique du tout. Certains enlèvent le baudrier pour le franchir. Les obstacles sont descendants c'est à dire qu'au retour ce sera encore plus difficile. Encore quelques puits , et le deuxième méandre, plus court, mais pas très pratique non plus. Puis voilà le beau P40. En bas encore un passage étroit, bien étroit même et mouillé pour corser le tout. L'un de nous tente le passage, revient pour enlever le baudrier. Ça passe bien sur mais c'est une galère de plus qui se rajoute à toutes les autres que nous avons déjà passé, à la descente qui plus est...
Nous sommes assis en rond dans une petite salle et discutons : Nous ne sommes séparés des grandes salles que d'un P50. Et ces grandes salles, sont elles vraiment si grandes que ça ? En regardant de près la topo on a des doutes. C'est dommage de renoncer bien sur, mais la remontée risque d'être laborieuse... Personne ne veut prendre la décision de faire demi tour. En plus nous avons trimbalé les kits pour aller au fond, et va falloir les ressortir. Bref, après une heure de palabres (Eh oui, certaines décisions sont dures à prendre !!!), nous optons avec sagesse pour le demi tour. Heureusement que nous avons eu ce moment de lucidité, car une fois dans le méandre plus personne ne regrette la décision !!!
Dans le sens de la remontée, les méandres sont encore plus galère. Nous enlevons le baudard (sauf Yann et Jerry bien sur). Nous nous aidons tant bien que mal dans les passages délicats. Pas vraiment pratique d'escalader sans avoir la place de plier les jambes ...Nous nous passons les kits qui, je ne sais pas pourquoi sont bien plus lourds qu'à l'aller ...Le deuxième méandre n'est pas mieux... On regrette de ne pas avoir laissé les 2 kits du fond. On regrette aussi de s'être entêtés à faire un trou avec 7 kits pour 5. Bref cela nous servira de leçon. La Combe de Fer est devenu la Combe d'Enfer !
Enfin les puits, on respire. Mais plus on monte plus on a des kits, et lourds, trop lourds. Yann en a même 2...
Enfin le dernier puits, la sortie est étroite, j'essaye de sortir en m'aidant de ma pédale accrochée à l'amarrage, mais je la perd, zut, galère, qu'est ce qu'on fou là, qui à eu l'idée de venir ici ?
Bref inutile de râler, on ira pas plus vite.
Enfin le dernier ressaut, bonne surprise Patrik m'attend en haut, qu'est ce que ça fait du bien de voir de la lumière . Je fini le déséquipement et arrête de râler
Enfin la galerie d'entrée, mais qu'est ce qu'elle est raide !!! Yann et Jerry qui sont sortis depuis un moment nous rejoignent pour nous prendre les kits, quel soulagement, merci les amis ...
On se change à la cabane, puis c'est la descente, interminable. Quel bonheur de voir enfin l'asphalte de la route, et la voiture.
Peu après nous voilà revenu dans le cocon du gite, Josiane nous accueille (à 1h du matin, et oui on a une sacrée chance !) avec un réconfortant repas, quel bonheur, le meilleurs moment de la journée.
Après une courte nuit, nous revoilà plus ou moins debout, groggy mais toujours de bonne humeur... et tout de même contents de cette expérience
Nous en tirerons la leçon qu'il ne faut pas hésiter à revoir nos objectifs quand nous ne sommes pas assez nombreux...
Tri du matos et nettoyage du gite, Yann et Jerry rentrent. Josiane Patrik Michel et moi décidons d'aller manger dans un petit resto sympa, après tout nous l'avons bien mérité.
Le retour voiture sera un peu pénible : un arrêt dodo ou changement de conducteur dans presque chaque aire d'autoroute !!!